EUGÈNE PRINTZ (1889-1948) Grande table-console
Adjugé : 474 800 euros
Placage de bois de palmier, structure africaniste, long plateau rectangulaire à doucine, extrémités découpées formant pans recourbés en arc de cercle constituant tablettes latérales, piétement quadripode cylindrique à extrémités télescopiques, sabots hémicirculaires en laiton patiné à l’acide.
Estampille « E.P. » sur pastille circulaire en bois de bout. (Nombreux sauts de placage sur la doucine).
H 75,5 x L 220,5 x P 75 cm
Estimation : 80.000/120.000 euros Artexpertise.fr
La grande table-console en placage de bois de palmier a atteind la somme record de 474.800 euros (frais inclus).
Ce meuble totalement inédit a été découvert et expertisé à Bordeaux par Artexpertise.fr .
Dans une salle comble, ce meuble d’exception a suscité une belle bataille d’enchères entre collectionneurs et professionnels du marché de l’art international.
PROVENANCE :
Collection privée par descendance.
Fait partie d’un ensemble de commandes à Eugène Printz et Jean Dunand, par le même commanditaire que le panneau de Jean Dunand vendu à Paris dans la vente du 19 mars 2014 sous le lot 87. ensemble inédit découvert par Artexpertise.fr .
HISTORIQUE :
Modèle similaire faisant partie de l’aménagement du Salon de l’Asie du Palais des Colonies, construit pour l’Exposition Coloniale de Paris en 1931. (La dénomination actuelle du lieu est Musée national de l’histoire de l’immigration).
BIBLIOGRAPHIE :
– Guy Bujon, Jean-Jacques Dutko, « E. Printz », Éditions du Regard, Paris, 1986, modèle reproduit pp. 58 et 163.
– Yvonne Brunhammer, « Le Palais des Colonies : histoire du Musée des arts d’Afrique et d’Océanie », RMN, Paris, 2002, modèle reproduit page 143.
– Yvonne Brunhammer, « Le mobilier français : 1930-1960 », Massin, Paris, 1997, modèle reproduit page 62.
« J’ai toujours été ému par la mystérieuse beauté qui se dégage des conjugaisons de la courbe et de la droite. […] Je veux surtout que mes meubles soient vivants ». Eugène Printz, extrait d’une de ses rares interviews, parue dans Mobilier et Décoration en 1934.
La réalisation des meubles d’exception d’Eugène Printz s’échelonne de trois exemplaires pour les œuvres les plus importantes jusqu’à vingt exemplaires. On peut considérer que les meubles d’importance sont toujours, par des variations de détails, des pièces uniques.
La table console que nous présentons est le seul exemplaire similaire à celui du Musée des Colonies que nous avons pu identifier à ce jour, la table du Musée des Colonies tant de dimensions légèrement supérieures.
Historique des liens entre le Musée des Colonies et Eugène Printz
Principal instigateur de l’Exposition coloniale internationale de Paris en 1931, le maréchal Lyautey, commissaire général dans juillet 1927, a insisté pour qu’un musée permanent des Colonies témoigne, au-delà de la fête éphèmere, des apports culturels et artistiques que notre pays doit à ces peuples lointains et méconnus.
Source : Catalogue de vente « Arts décoratifs du XXe » 16 mai 2017
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