Georges Lallemant : Résultat de vente
Adjugé : 16 500
Attribué à Georges LALLEMANT (Nancy vers 1575-Paris 1636)
Saint Jean l’évangéliste et l’empereur Domitien (grisaille).
Toile.
Sans cadre.
H.: 43 cm, L.: 48.5 cm.
Manques.
Estimation : 6 000/8 000 €
Notes : Originaire du Duché de Lorraine, Georges Lallemant s’installe à Paris en 1600 et devient peintre ordinaire du roi en 1626.
Actif sur des chantiers prestigieux dans la Capitale, au service de commanditaires de renom comme la confrérie des orfèvres de Paris pour laquelle il peint à plusieurs reprises des May de Notre-Dame de Paris, il dirige jusqu’à sa mort l’un des plus importants ateliers de la capitale, qui fut fréquenté par de jeunes artistes comme Nicolas Poussin, Philippe de Champaigne, La Hyre et Michel Dorigny.
D’ailleurs, son succès est attesté par de nombreuses commandes de tableaux d’église et de projets de tapisserie, souvent reproduits par la gravure.
Mais bien qu’il fut l’un des peintres les plus en vogue du Paris d’Henri IV et de Louis XIII, l’histoire de l’art oublia rapidement cet artiste.
Ses tableaux conservés dans les Musées Français « les Échevins de Paris » pour l’Hôtel de Ville (musée Carnavalet), la Charité de saint Martin (musée du Petit Palais, Paris), l’Adoration des mages (musée de Lille) attestent d’un attachement certain au maniérisme à l’Italienne jumelé à une inspiration germanique.
En association avec le graveur allemand Ludolph Büsinck, il perfectionne la gravure sur bois en camaïeu; on connaît aujourd’hui 22 estampes nées de cette collaboration.
Quant à ses nombreux dessins souvent exécutés à la plume, où s’allient maniérisme et réalisme, ils dénotent une certaine fougue mais peuvent être confondus avec des dessins de Jacques de Bellange, son compatriote Lorrain.
Des travaux d’études et de recherches menés au XX ème ont permis de réhabiliter l’œuvre de Lallemant en lui redonnant la place qu’il mérite.
Effectivement, dans le premier tiers du XVII en France, Lallemant occupe une place à part entière dans l’histoire de l’art Français malgré la naissance d’une nouvelle ère de la peinture Française importée d’Italie par Simon Vouet vers 1730 mais il demeure un trait d’union essentiel dans la peinture Française entre le 16 ème et le 17 ème siècle.
Cette oeuvre peut être comparée avec la grisaille de Georges Lallemant, « La Reine de Perse aux pieds d’Alexandre », récemment acquise par le musée de l’Oise à Beauvais. Elle présente le même style de composition, des figures empanachées, comme ici les deux personnages au second plan de profil, coiffé d’un béret.
Les tableaux de Georges Lallemant sont rares en vente publiques. Selon Artprice seulement une dizaine de tableaux de Georges Lallemant ont été présenté en vente publiques en 30 ans. Ce tableau inédit devrait remporté un franc succès auprès des collectionneurs de peintures anciennes.
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