Ivan CHOULTSE : Résultat de vente
Adjugé 46 000 €
Description de l’oeuvre
- Artiste : Ivan CHOULTSE (1874-1939)
- Titre : Clair de lune au Cap d’Antibes, 1922
- Technique : Importante huile sur toile Artexpertise.fr
- Provenance : Acquis en 1923 à l’une des expositions de Choultsé.
Resté dans la descendance jusqu’à aujourd’hui Artexpertise.fr - Estimation initiale : 12 000 € / 15 000 € Artexpertise.fr
Ivan Choultsé : Le magicien de la lumière
Dans l’histoire de la peinture russe, Ivan Choultsé se dresse comme un alchimiste du réel, celui qui sut capturer l’âme des paysages pour en révéler l’essence.
Cet artiste, exilé en France après la Révolution, a forgé une œuvre où le réalisme bascule dans le merveilleux, où chaque toile dévoile une lumière presque sacrée. Ses paysages, dépourvus de toute présence humaine ou animale, sont des symphonies silencieuses où la neige, les sapins et les montagnes chantent seuls. La neige, surtout, devient sous son pinceau une matière vivante : tantôt poudreuse et immaculée, tantôt irisée de reflets orangés ou bleutés, elle semble respirer, irradiée par une lumière intérieure.
La lumière, personnage central
Surnommé le « magicien de la lumière », Choultsé ne se contente pas de peindre la nature — il en dévoile le souffle secret. Ses rayons de soleil percent les nuages en éventail, caressent les troncs des sapins, ou dansent sur l’eau gelée des lacs, créant une illusion de profondeur si saisissante que le regard s’y perd. Dans Paysage de neige, une œuvre clé, la lumière orangée du crépuscule se love dans chaque empreinte de pas, chaque cristal de glace, transformant la scène en une rêverie éveillée. Cette maîtrise, héritée peut-être de ses premières études en ingénierie électrique, donne à ses compositions une rigueur géométrique tempérée par une poésie presque mystique.
Loin des tumultes historiques, il se fait chroniqueur d’une nature intacte, éternelle. Ses toiles, exposées à Paris chez Gérard Frères, subjuguent la critique : Le Figaro salue en 1923 des œuvres « empreintes de vérité, de rêve et de poésie », où chaque détail — une branche enneigée, un reflet d’eau — devient une invitation à la méditation. - L’exil et les Alpes : une renaissance artistique
Contraint à l’exil en 1917, Choultsé trouve dans les sommets suisses une nouvelle muse. Les paysages de Saint-Moritz ou de l’Engadine, peints avec une fidélité quasi photographique, deviennent des odes à la solitude majestueuse des éléments. Loin des tumultes historiques, il se fait chroniqueur d’une nature intacte, éternelle. Ses toiles, exposées à Paris chez Gérard Frères, subjuguent la critique : Le Figaro salue en 1923 des œuvres « empreintes de vérité, de rêve et de poésie », où chaque détail — une branche enneigée, un reflet d’eau — devient une invitation à la méditation
Alexis Maréchal Artexpertise.fr
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