Les peintres oubliés #1

Charles Lacoste (1870 – 1959)
Une digne prière à la beauté.


Né en 1870 à Floirac, Il fait ses études à Bordeaux et au lycée il rencontre Francis Jammes et Gabriel Frizeau, célèbre collectionneur et mécène Bordelais, qui acquiert une douzaine de ses œuvres et le recommande à ses amis parisiens, le mécène Arthur Fontaine, André Gide ou encore le poète Paul Valery.
Dans le salon réputé d’Arthur Fontaine, Charles Lacoste fréquente notamment Eugène Carrière, et les peintres Nabis, auxquels ses peintures s’apparentent quelques temps.
Charles Lacoste n’a jamais acquis une large reconnaissance; Il est même refusé au salon de la Société des amis des Arts de Bordeaux malgré les soutiens de Francis Jammes.
Tout en l’invitant à se rendre à Paris en 1899 pour y acquérir une notoriété, il prévoit son ami des difficultés à venir : « je ne pense que l’eau pure ne peut luire à tous les yeux; mais j’ai pressenti qu’un Bourdelle, un claude Roger Marx, un Paul Valéry, sauraient lui ménager son rang et cette gloire lente à venir pour ceux qui placent le génie au-dessus d’elle »;
Charles Lacoste est alors accueilli avec bienveillance dans les salons littéraires parisiens mais sa notoriété ne dépassera pas ces cercles intellectuels restreints.
Bien qu’il refusait toute appartenance à un quelconque mouvement de peinture : « Que d’isthmes reliant de si vaines terres intellectuelles; C’est plutôt à mes toiles d’exposer ma profession de foi. Il me semblait de n’avoir de commun que le sentiment de n’être pas plus impressionniste que fauve ou cubiste ou des Beaux arts. Mais sans nous être donné le mot, nous travaillons, chacun de son côté, dans un même climat, poursuivant diversement les mêmes recherches que sans doute notre temps appelait ».
Pour Francis Jammes, Charles Lacoste habite le pays de la discrète harmonie ; « Là ou règne un goût si parfait que jamais un cri discordant ne trouble le paysage ; il n’y a nulle tendance aux effets dans cet art naturellement simple et distingué sans effort. Il semble même que cette peinture craigne de se faire remarquer. C’est là son génie, à cette époque. Elle est comme une femme aussi discrète que belle, qui n’expose qu’avec pudeur ses lignes et sa chair sans défaut. Il était naturel que cette beauté passât d’abord inaperçue ». (Feuilles dans le vent » 1914).
Par un procédé de simplification subtile, la peinture de Charles Lacoste illustre l’existence d’une esthétique personnelle ou le dépouillement est le résultat d’émotions et de sensations.
Il ne reproduit pas fidèlement le sujet choisi mais souhaite plutôt transmettre un message poétique empreint de mystère.
Entre rêve et réalité, les paysages urbains de Charles Lacoste décrivent un univers étrange peuplé d’ombres évoluant dans un silence remarquable.
A ce jour, la peinture discrète et subtile de Charles Lacoste demeure de fait confidentielle et seulement connue d’un petit cercle d’initiés.

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