Gaston Balande apprend seul à dessiner en copiant des gravures et des chromolithographies croisées sur les étals du marché de Saugon où il réside. Il y réussit bien, remportant même le premier prix de dessin de son école primaire. Son certificat d’étude obtenu, il ne peut pousser plus loin sa scolarité et doit travailler. Sa mère souhaite en faire un cuisinier-pâtissier, métier qu’elle juge utile au restaurant familial. Le jeune homme s’y refuse et décroche un premier emploi d’apprenti peintre chez un carrossier, puis un second, chez un peintre en bâtiment, avant de trouver un travail à sa mesure chez un restaurateur de tableaux à Cholet  où il prend véritablement goût à la peinture et décide d’en faire carrière. Son patron l’initie même à la peinture de chevalet en l’accompagnant peindre sur le motif.


En 1902, Balande est jugé apte pour le service militaire et doit ainsi suspendre ses cours à l’École des arts décoratifs.

 

Après la guerre, Gaston Balande rentre à Paris et reprend ses cours du soir à l’École des arts décoratifs et fréquente les ateliers de JP Laurens. Fort de leurs enseignements, il se représente, avec succès, au Salon des artistes français de 1905, avec un tableau ambitieux intitulé Quai d’Orsay en hiver. L’Académie des bx arts, par le biais de l’Institut, reconnait aussitôt le mérite de la toile et décerne à Balande le prix Édouard-Lemaître, qui récompense l’œuvre d’un paysagiste âgé de moins de 25 ans. Si l’on en croit les Mémoires de Balande, Cormon ne serait pas étranger à cette nomination. Il confie alors être retourné le voir, rue de Rome, s’être vu reprocher de ne pas s’être représenté le soir de leur première rencontre, comme il l’y avait invité. Cormon lui propose néanmoins de rejoindre son atelier de l’Ec des Bx arts, ce que Balande ne fait officiellement qu’en 1909.

 

Réfugiée à La Rochelle au printemps 1918, la famille Balande s’installe peu après dans le village voisin de Lauzières. L’artiste explore le Pays d’Aunis, dans la campagne rochelaise. Balande confère à ses Femme d’Aunis, une expression vraie et touchante qui annonce les tableaux bretons Sollier.


En 1929, Balande voyage au Maroc, pays qu’il traverse d’Est en Ouest rapportant de nombreuses études colorées peintes sur le vif. Cette parenthèse orientale mise à part, l’artiste se ressource dans sa résidence secondaire de Lauzières-sur-Mer, où la campagne environnante, ainsi que le port voisin de La Rochelle. Sur place, Balande rencontre, en 1920, le peintreAlbert Marquet. Il répond à l’invitation de Siganc qui loue alors une maison à La Rochelle. De leur côté, Balande et Marquet sympathisent rapidement et celui-ci invite son cadet à le suivre pour des séances de peinture sur le motif. Balande gardera de cette collaboration une empreinte indélébile.


Dans son atelier parisien du bd Arago, Gaston Balande s’investit, au début des années 20, dans la production d’ambitieuses compositions décoratives qui sont pour lui le terrain d’une nouvelle approche de la peinture monumentale. En 1921, il révèle au public le résultat de ses recherches en adressant au Salon des artistes français, Un beau jour d’été, toile achetée par l’État pour le musée du Luxembourg.


La présentation officielle de Camping, chef-d’œuvre de cette période de l’entre-deux-guerres, devant la Sté nationale des bx arts est synonyme de l’élection de Balande au statut de sociétaire du Salon éponyme. L’année 1935 se solde agréablement par une croisière en mer méditerranée où Balande découvre la Sicile, mais surtout Venise, où il conçoit des tableaux d’une grande sensibilité. Il peint son Palais des doges depuis le ponton du navire ce qui explique l’angle de vue en contre-plongée.


Son sentiment sur les Charentes exprimé dans la presse en 1926 reste intact au crépuscule de sa vie. En comparant sa terre de Lauzières aux sites bretons, près de St Malo, dont il souligne la splendeur, il confesse préférer « la simplicité de sa côté aunisienne », car il y trouve « toute la finesse et toute la distinction » qui convient à son art. C’est la profession de foi du peintre de la nature, mort à Paris le 8 avril 1971. Il est enterré au cimetière de Nieul.

                                                           

– Vous possédez une peinture de Gaston Balande et vous cherchez à connaître la valeur des oeuvres de cet artiste (tableaux, dessins) ?


– Vous souhaitez vendre un tableau de Gaston Balande ?


– Artexpertise et son équipe d’experts et de spécialistes vous proposent une expertise et une estimation gratuite de vos oeuvres de Gaston Balande en toute confidentialité.  


– Après évaluation, nous vous proposerons une solution adaptée pour vendre vos tableaux, vos sculptures et vos objets d’art dans les meilleures conditions.