Rembrandt van Rijn : Maître incontesté de la gravure au XVIIe siècle

Rembrandt Harmenszoon van Rijn (1606-1669) est reconnu comme l’un des plus grands graveurs de l’histoire de l’art. Son œuvre gravé, comprenant environ 300 estampes, témoigne d’une maîtrise technique exceptionnelle et d’une profonde sensibilité artistique.

Principales suites de gravures de Rembrandt

Parmi les séries de gravures les plus célèbres de Rembrandt, on peut citer :

  • La Grande Passion (1633-1639)
  • La Petite Passion (1633-1639)
  • Les Cent Florins (1647-1649)
  • Les Trois Croix (1653)
  • La Suite Frick (1662-1665)

Ces suites illustrent la virtuosité technique de Rembrandt et sa capacité à traiter des sujets religieux et profanes avec une grande expressivité.

Estimations des gravures de Rembrandt

Type d’œuvre Fourchette de prix estimée               
Gravures courantes  300 – 2 000 €
Gravures rares 1 000 – 8 000 €
Épreuves exceptionnelles                         Nous consulter 

Note : Ces estimations sont indicatives et peuvent varier considérablement selon la rareté, l’état et la provenance de l’œuvre.

Expertise et estimation des gravures de Rembrandt

Artexpertise.fr, leader français de l’estimation en ligne de gravures anciennes, offre une expertise gratuite et confidentielle des gravures de Rembrandt. Nos spécialistes en gravures anciennes, dotés d’une connaissance approfondie de l’œuvre gravé du maître hollandais, analysent chaque pièce en tenant compte de son état, sa rareté et sa provenance.

La gravure occupe une place centrale dans l’œuvre de Rembrandt. Ces estampes, réalisées à l’eau-forte et à la pointe sèche, sont particulièrement prisées pour leur qualité technique et leur expressivité. Artexpertise.fr possède l’expertise nécessaire pour authentifier et évaluer ces œuvres complexes

Techniques spécifiques utilisées par Rembrandt dans ses gravures qui ont contribué à son statut de maître incontesté dans cet art :

  1. L’eau-forte : C’était sa technique de base, qu’il a transformée d’un simple procédé de reproduction en une forme d’art à part entière.
  2. La pointe sèche : Rembrandt utilisait cette technique pour créer des effets de velours et des noirs profonds. Il « manipulait la pointe sèche comme un stylo ».
  3. Le burin : Souvent utilisé en combinaison avec l’eau-forte et la pointe sèche.
  4. La technique du « palimpseste » : Une fusion des trois médias (eau-forte, pointe sèche, burin) dont les effets deviennent presque indiscernables.
  5. Morsures successives : Rembrandt utilisait des mordants multiples pour créer des effets de profondeur.
  6. Mordant au soufre : Utilisé notamment dans « L’Annonciation aux bergers » pour créer des effets nocturnes.
  7. Reprises et transformations : Rembrandt retravaillait souvent ses plaques entre les impressions, modifiant des détails ou variant les effets de clair-obscur.
  8. Contre-épreuve : Utilisée pour effectuer des corrections mineures, notamment dans « Les Trois Croix ».

Ces techniques, souvent combinées, ont permis à Rembrandt de créer des effets de lumière saisissants et de donner une profondeur exceptionnelle à ses gravures

 

 L’Œuvre de Basan

 

Pierre-François Basan, né à Paris le 23 octobre 1723 et mort le 12 février 1797, est un graveur, éditeur et marchand d’estampes français.

À partir de 1754, il se consacre à l’édition et au commerce d’estampes, ne gravant qu’occasionnellement.

Il publie de 1761 à 1779 six volumes appelés « L’Œuvre de Basan », où il regroupe plusieurs centaines d’estampes, reproduisant les œuvres de grand maîtres hollandais, flamands, français, italiens et allemands (ses propres gravures y occupent une place minime).

Il réunit également près de cinq mille plaques de cuivre, dont celles de Rembrandt

À l’origine 74 plaques de cuivre de Rembrandt furent acquises par le marchand Clément de Jonghe lors de la faillite de l’artiste. Elles passèrent ensuite entre plusieurs mains avant d’aboutir entre celles de Claude-Henri Watelet (1718-1786), graveur lui-même et grand amateur de Rembrandt qui en eut jusqu’à 81 et s’est permis de les retoucher avant d’en tirer des épreuves.

Lors de la vente après décès de Watelet en 1786 l’imprimeur et l’éditeur parisien Pierre-François Basan (1723-1897) pu acquérir environ 80 plaques de cuivre de Rembrandt.

Le recueil Basan

C’est ainsi que fut publié pour la première fois en 1789 le recueil ainsi nommé  » Recueil Basan « , édité entre 1789 et 1797 les cuivres ayant été retouchés afin de leur redonner de la vigueur, et complété par d’autres planches d’artistes inspirés par l’oeuvre de Rembrandt et ayant copié celles qui manquaient. 

Il publie ces planches de 1789 à 1797 en plusieurs éditions d’un recueil connu sous le nom de « recueil Basan » (certains cuivres de Rembrandt ont été retouchés par Auguste Jean, un « restaurateur » travaillant pour Basan).

À l’origine 74 plaques de cuivre de Rembrandt furent acquises par le marchand Clément de Jonghe lors de la faillite de l’artiste. Elles passèrent ensuite entre plusieurs mains avant d’aboutir entre celles de Claude-Henri Watelet (1718-1786), graveur lui-même et grand amateur de Rembrandt.

Lors de la vente après décès de Watelet en 1786 l’imprimeur et l’éditeur parisien Pierre-François Basan (1723-1897) pu acquérir environ 80 plaques de cuivre de Rembrandt.

C’est ainsi que fut publié pour la première fois en 1789 le recueil ainsi nommé  » Recueil Basan « , édité entre 1789 et 1797 les cuivres ayant été retouchés afin de leur redonner de la vigueur, et complété par d’autres planches d’artistes inspirés par l’oeuvre de Rembrandt et ayant copié celles qui manquaient. 

Son fils Henri-Louis Basan retouche de nouveau les plaques et, en 1807-1808, édite à son tour un recueil. puis d’autres éditeurs , Auguste Jean, la veuve Jean puis Auguste et Michel Bernard et enfin Alvin Beaumont réalisèrent de nouveaux tirages de ces cuivres dont l’ensemble a été dispersé courant XIXe siècle.