Né d’un père français et d’une mère américaine, le 22 avril 1840 à Bordeaux et mort le 6 juillet 1916 à Paris, Bertrand-Jean Redon dit Odilon passe son enfance livré à lui même dans le domaine familial de Peyrebade, aux frontières du Médoc et des Landes. Son inspiration, ses mondes étranges et ses rêveries fantasmagoriques doivent beaucoup à l’ambiance de cette terre natale pleine de clairs-obscurs et aux premières impressions de cette enfance fragile.

Initié au dessin dès 1855 par Stanislas Gorin, Redon, sur ses conseils, étudie les oeuvres de Corot, Delacroix et Moreau. S’il nourrit quelques doutes quant à sa vocation, il abandonnera ses études d’architecture et de sculpture, et sa rencontre en 1863 avec Rodolphe Bresdin sera décisive : ce dernier l’initie à la gravure et la lithographie, et l’oriente vers un art libre, éloigné du naturalisme et des conventions officielles. Il l’éveille aux ressources de la pensée et du rêve et l’invite “à surélever l’esprit dans la région du mystère”. Les eaux-fortes, dessins à la mine de plomb et fusains qu’il expose aux Salons de Bordeaux témoignent de l’influence du maître et s’inscrivent dans une tradition romantique.

En 1864, Redon se rend à Paris, étudier dans l’atelier libre de Jean-Léon Gérôme à l’École des Beaux-Arts. Le peintre n’apprécie pas cet enseignement académique. L’année suivante, il réalise une série de d’eaux-fortes avec Bresdin qui sont éditées en 1866 chez Delâtre. En 1867, il exposa Le Gué exécutée en 1865, qu’il signa élève de Bresdin, au salon du palais des Champs-Élysées. En 1868, Odilon Redon rédige des comptes-rendus du Salon parisien pour le journal La Gironde et fait la rencontre de Camille Corot à Barbizon.

Sa carrière artistique est interrompue par la guerre franco-prussienne à laquelle il participe. 1870 marque une évolution, “celle de sa propre conscience”, écrira-t-il plus tard. Le thème du Prisonnier est alors souvent décrit dans ses œuvres, apparaissant tantôt derrière les barreaux d’une fenêtre ou isolé et solitaire dans sa cellule. Après-guerre, il s’installe dans le quartier Montparnasse et entame alors la période féconde de ce qu’il nomma lui-même “ses Noirs”, ensemble de fusains et lithographies qui constituent l’essentiel de sa production jusqu’en 1895. Lui, qui a découvert avec le botaniste Clavaud et son microscope les mystères de l’infiniment petit, cherche à mettre la logique du visible au service de l’invisible et tente d’exprimer dans son art ses thèmes obsessionnels : hantise des origines, vertige de l’absolu. Si nombre de ses œuvres firent scandale, Huysmans et Mallarmé comptent parmi ses premiers fidèles.

A la fin de la guerre, Redon s’installe à Paris et travaille presque exclusivement dans la lithographie. Il nomme ses œuvres visionnaires, conçues dans les tons de noir, ses Noirs. Il ne sera pas reconnu avant 1878, année où son travail gagne une critique favorable dans le journal l’Esprit Gardien des eaux. Il publie alors son premier album de lithographies intitulé Dans le Rêve(1879). Pourtant, Redon demeure relativement inconnu jusqu’à l’apparition, en 1884, d’un roman culte de Joris-Karl Huysmans intitulé À rebours, qui raconte l’histoire d’un aristocrate vedette décadent qui collectionne les dessins de Redon.

En 1899, il expose avec les Nabis à Durand-Ruel. En 1903, il est décoré de la Légion d’Honneur. Sa popularité augmente grandement quand un catalogue de gravures et de lithographies le mettant en vedette est publié par André Mellerio en 1913. Redon décède le 6 juillet 1916. En 1923, Mellerio publie, en hommage, Odilon Redon : Peintre Dessinateur et Graveur. Les archives des documents de Mellerio sont aujourd’hui détenues par la bibliothèque Ryerson & Burnham à l’Art Institute of Chicago.

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