Tobeen : Résultat de vente

Adjugé : 1300 euros

Félix-Élie BONNET, dit TOBEEN (1880-1938)

Paysage basque dite aussi Maisons basques

Xylographie, signée au crayon en bas à droite.

Vers 1912.

10 x 14 cm.

Une épreuve similaire dans les collections du musée des Beaux arts de Bordeaux.

Des efforts fervents vers le beau.

Tobeen, de son vrai nom Félix Elie Bonnet, est un peintre cubiste de la première heure, né à Bordeaux en 1880.

Proche de Gabriel Frizeau, mécène et collectionneur Bordelais qui l’accueille dans son salon influent, il fait la connaissance de Charles Lacoste et d’André Lhôte qui l’initie aux théories du cubisme ; il rencontre également des écrivains et des romanciers tels que Francis Jammes, Olivier Hourcade, François Mauriac et Jacques Rivière et découvre à cette occasion la peinture de Gauguin et de Odilon Redon.

En 1907, il s’installe à Paris dans un atelier de la Ruche à Montparnasse et rentre en contact avec le groupe de Puteaux

« La Section d’or » fondé par les trois frères Duchamps, Albert Gleizes, Jean Metzinger et Francis Picabia.

En 1912, il participe au légendaire Salon de la Section d’or, première manifestation publique de ce groupe d’avant – garde et ces 10 tableaux exposés sont remarqués dont le célèbre tableau « Les pelotaris » acheté par le critique d’art influent Théodore Duret.

Cependant, Tobeen prend ses distances avec le groupe de Puteaux car les théories développés lui deviennent étrangères. Même s’il applique les préceptes du cubisme en déconstruisant le réel, il cherche à instaurer un langage plastique personnel et inscrire la modernité, non pas dans la rupture, mais dans la continuité de la tradition.

Il trouve sa voie et élabore son propre style, un « post cubiste » poétique parfaitement reconnaissable.

« La peinture doit être architectonique, décorative d’une surface sans recherche imitative, mais suggestive. Selon la qualité de la couleur et des formes, l’émotion se fera sentiment pour devenir pensée » écrit-il.

Ces peintures dépouillées à l’extrême dégagent une sérénité, un calme rassurant et les paysages du Pays basque, les scènes de genre et les natures mortes s’enveloppent d’un silence dégageant une part de mystère.

Même s’il réside à Paris, Tobeen trouve son inspiration à la campagne, au bord de la mer dans sa région d’origine. C’est un rural et non un citadin et Il retourne régulièrement à Bordeaux, dans le Médoc, dans les Landes et également au pays basque à Ciboure ou il peint ces tableaux les plus marquants.

« Dans la nature, nous devons trouver les éléments utiles à toute construction. De nous mêmes, nous y ajoutons à son heure, l’âme qui l’anime » (Correspondance inédite de Tobeen à Gabriel Frizeau, Paris le 14 février 1918).

Tobeen peint lentement et il laisse environ 300 tableaux et quelques rares xylographies qui pour la plupart se trouvent en Hollande dans les collections publiques et privées.
Alexis Maréchal

Vous possédez un tableau, un dessin de Tobeen ?

Vous possédez une peinture signée Tobeen et vous souhaitez connaître sa valeur ?

Faites appel à artexpertise.fr

Nous vous proposons :

  • Une expertise en ligne gratuite, confidentielle
  • Une estimation personnalisée s’appuyant sur les résultats derniers et historiques du marché
  • Un accompagnement complet à la mise en vente, dans la maison de ventes appropriée

👉 Cliquez ici pour demander votre évaluation gratuite.

📧 contact@artexpertise.fr · 📞 06 80 17 85 27