Durant les années 1890 et pendant la première décennie du XXe siècle, Vollard va jouer un rôle prépondérant dans le renouveau de l’estampe en compagnie de Auguste Clot. En juin 1896, la première exposition organisée dans ses nouveaux locaux est liée à l’Album des peintres graveurs, première édition de grande envergure de Vollard.

En 1897, une exposition de « peintres graveurs », accompagne la publication de l’Album d’estampes originales de la galerie Vollard (publication de chefs-d’oeuvre comme la Partie de Campagne de Toulouse-Lautrec, Béatrice d’Odilon Redon, le Jardin des Tuileries et Jeux d’Enfants de Vuillard, Mère et Enfant de Renoir ; les Oies de Sisley, et nombre d’autres pièces par Guillaumin, Signac, Cross, Maurice Denis, etc. Tirage à 100 exemplaires).

A cette époque, Pissarro écrit à son fils : « Vollard va avoir une presse lithographique rue Laffitte. Ce brave créole est épatant ; il virevolte d’une chose à l’autre avec une facilité épatante ». Les artistes nabis collaborent à ces deux albums. Vollard va également éditer des recueils d’estampes de Bonnard (Quelques aspects de la vie de Paris, 1895-1899), de Denis (Amour, 1892-1898) et de Vuillard (Paysages et intérieurs, 1899). Outre ces publications, les nabis ont droit en 1897 et 1898 à deux expositions collectives, pratique exceptionnelle chez Vollard qui préfère les expositions personnelles.

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