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Avant le 20ème siècle la « peinture » vietnamienne relève plus de l’art traditionnel et de l’artisanat avec les estampes. Curieusement la peinture de lettrés chinoise ne semble jamais avoir fait école au Vietnam.

Alors que la modernité atteint des pays comme le Japon et la Chine (école de Shanghaï avec Lin Fengmian, Xu Beihong) seul un artiste vietnamien, Le Van Mien (1873-1943), fils de mandarin, vient étudier à l’Ecole des Beaux Arts de Paris, envoyé par la cour de Hué. De retour dans son pays, bien que refusant une position officielle, il pratiquera et enseignera la technique de la peinture à l’huile.

Avec la colonisation en 1860, les Vietnamiens prennent conscience que l’ancrage dans une tradition rigoureuse avait pour conséquence un retard par rapport à l’occident, aujourd’hui vainqueur. Cette prise de conscience entraîna dans l’esprit des intellectuels vietnamiens un questionnement non seulement sur l’Art mais aussi sur les sciences et les techniques.
La France colonisatrice avait créé en 1910 le prix d’Indochine pour encourager des artistes français à venir au Vietnam afin de faire connaître la lointaine colonie aux Français. Certains, pris sous le charme, y passeront une grande partie de leur vie.

C’est ainsi que Victor Tardieu (1870-1937), peintre de grandes fresques officielles, peint une toile de 180 m2 pour l’Université d’Hanoï. Il remarque un élève extrêmement doué, Nam Son, avec qui il va fonder en 1924 l’Ecole des Beaux Arts d’Hanoï et il en restera le directeur jusqu’à sa mort.
Dans cette école on enseigne non seulement les techniques occidentales de peinture, de peinture à l’huile, de sculpture mais aussi orientales telle que la laque ou la peinture sur soie.
L’enseignement post-impressionniste voire Nabis produira des oeuvres figuratives et romantiques, mais il sensibilisera les artistes, presque tous fils de mandarins, à la beauté de la nature et au travail en plein air.

Les Professeurs : Victor Tardieu recrute en 1925 Joseph Inguimberty (1896-1971)qui dirigera le département de peinture jusqu’en 1945. L’oeuvre vietnamienne d’Inguimberty où la couleur traduit l’atmosphère tropicale (thèmes ruraux et portraits) influencera beaucoup ses élèves.

Evariste Jonchère (1892-1956) succède à Victor Tardieu et développe des ateliers de ciselure, de céramique et de laque.

André Maire (1898-1984), influencé par Gauguin ou Maurice Denis et Emile Bernard, enseigne un art décoratif et poétique, mais il est surtout célèbre pour ses croquis et relevés des temples d’Angkor. De 1948 à 1955 il enseignera à l’Ecole d’architecture de Saïgon.

Alix Aymé (1894-1989) sera professeur de l’art de la laque entre autre.

Alix Aymé  étudie la peinture au conservatoire de Toulouse puis devient l’élève puis la collaboratrice de Maurice Denis.Elle participe à la décoration du théâtre des Champs-Elysées. En 1920, elle part pour la Chine et se passionne pour les techniques picturales asiatiques. C’est à elle que l’on doit, avec Joseph Inguimberty, la renaissance de la laque vietnamienne qu’elle enseigne de 1934 à 1939 à l’école des beaux-arts de Hanoï.

Après le bombardement de Hanoi en 1943, l’Ecole se divise en plusieurs unités.

La peinture de leurs élèves restera fortement imprégnée de cette atmosphère romantique et exotique où la femme est encensée, personnifiant la beauté, la maternité et la vertu, et le sentiment national.

LES PEINTRES DE L’ECOLE DE HANOÏ

Le Phô (1907-2001)

Fils du vice-roi du Tonkin, il effectua un voyage de deux ans en Europe où il fut particulièrement impressionné par l’art religieux de la Renaissance italienne. On retrouve la délicatesse des traits et la subtilité des couleurs d’un Fra Angelico dans ses peintures sur soie. Installé à Paris en 1937, Lé Phô poursuit avec succès cette symbiose de l’art traditionnel d’Asie et de la peinture occidentale;Formé à l’Université des beaux-arts d’Indochine, dans la même promotion que Nguyên Phan Chanh, Mai Trung Thu, Lê Van Dê, Công Van Trung, Georges Khanh…, Lê Phô était considéré comme un peintre impressionniste de premier rang, au Vietnam comme dans monde. Spécialisé dans la peinture sur soie et celle à l’huile, il a laissé un «trésor inestimable» composé de nombreuses œuvres de grande valeur, tant artistique qu’économique.

Mai Thu (1906-1980)

Mai Trung Thu, de son nom d’artiste Mai-Thu, est né le 10 novembre 1906 dans le village de Ro-Nha au Nord Viet Nam. Il est un fils d’une respectable famille  tonkinoise. Son père Mai Trung Cat est un mandarin aux fonctions importantes, haut dignitaire de la Cour de Hué ; il meurt en 1945.

Après des études secondaires au Lycée Français d’Hanoï, Mai-Thu fait partie de la première promotion, de 1925 à 1930.

De 1931 à 1937, il exerce comme professeur de dessin au Lycée Français de Hué monocorde traditionnel vietnamien, au contact des musiciens nombreux alors dans l’ancienne ville impériale.

Mai-Thu décide cependant de quitter ce pays où, de par sa naissance et son éducation, toutes les portes lui sont ouvertes. Il ne peut accepter le féodalisme hérité de l’ancien empire vietnamien et refuse aussi la société figée et sans avenir que l’Indochine française propose aux jeunes vietnamiens bien nés éduqués à l’occidentale. Il demande donc à être envoyé en France à l’occasion de l’Exposition internationale des arts décoratifs de 1937. Il part pour Paris avec deux de ses amis artistes, les peintres Le Pho et Vu Cao dam.

Mai-Thu, empreint de son éducation aristocratique et d’un style instruit de classicisme à l’Ecole des beaux arts de Hanoi sous la houlette de Victor Tardieu, désire exprimer et transmettre la pureté et la douceur des formes traditionnelles vietnamiennes à un public qui jette à cette époque un œil intéressé sur l’art « exotique ». Après sa démobilisation , il revient à Paris.

Quand il peint le tableau « La Prière », daté de 1963, représentant cinq enfants les mains jointes avec ferveur, c’est pour exprimer le désarroi que lui inspire le sacrifice d’un moine, qui s’immole par le feu le 11 juin de cette année-là à Saïgon : celui-ci voulait ainsi protester contre la répression anti bouddhiste exercée par le pouvoir du président catholique Ngo Dinh Diem au Sud Viet Nam. Mai-Thu exprime aussi par ce tableau son dissentiment au régime dictatorial sud-vietnamien responsable de la guerre civile avec le Nord Viet Nam.

Son refus de travailler pour la galerie américaine Wally Findlay (contrairement à ses premiers compagnons de route, Le Pho et Vu Cao Dam), pour les mêmes prises de positions contre la guerre au Viet Nam, le prive d’une rapide mise en valeur commerciale de son œuvre. Mais Mai-Thu tient à garder toute indépendance, demeure inflexible sur ce point et reste engagé dans sa peinture : il peint le désarroi de ces mères et enfants égarés par la violence de la guerre, dans des tableaux flamboyants aux volutes de flammes et de brumes mortelles ainsi que la vie des souterrains, qui permet aux résistants vietnamiens de poursuivre leur combat.

Eclectique, il s’environne de tous procédés visuel et acoustique de l’époque. Il peint en écoutant la musique traditionnelle, qu’il enregistre lui-même sur les premiers magnétophones à bande. Joueur accompli de monocorde , seize cordes , guitare et de flûte (sao truc); Mais toute sa vie et à chaque époque, il peindra des musiciennes jouant de ces instruments traditionnels vietnamiens.

Toute l’œuvre de Mai-Thu est d’une composition très rigoureuse, ne laissant rien au hasard : c’est l’unité par les couleurs, les formes, les lignes et l’espace qui lui donnent sa personnalité. L’unique source bibliographique, initiée et réalisée par Jean-françois Apesteguy, une monographie réalisée en 1967, donne au critique d’art Maximilien Gautier le soin d’un éloge argument.

C’est essentiellement par ses peintures  de soie, par aplats et frottés de gouache que Mai-Thu acquiert sa notoriété, l’intensité des couleurs prenant de plus en plus de force et d’importance avec le temps. Celles-ci ne doivent pas faire oublier ses dessins et portraits, au pastel ou à la mine de plomb, ni ses grandes huiles sur toile héritées de sa formation à l’Ecole des Beaux Arts de Hanoï.

Vu Cao Dam (1908-2000)

Vu Cao Dam est né en 1908 à Hanoï d’une famille catholique de la bourgeoisie locale. Son père, francophone et francophile avéré, avait été mandaté par le gouvernement vietnamien pour représenter le pays lors de l’Exposition universelle de 1889 à Paris.

Elevé dans un environnement familialprivilégié, Vu Cao Dam ne tarde pas à intégrer l’Ecole des Beaux-Arts de Hanoï, fondée en 1925 par le peintre français Victor Tardieu. Il étudie alors la peinture, le dessin mais également la sculpture de 1926 à 1931.

Grâce au soutien de son professeur, il participe à l’Exposition internationale de Paris en 1931 qui lui permet de parcourir la capitale et une partie de la France, Vu Cao Dam choisit de s’y établir.

L’artiste est tout d’abord reconnu pour sa pratique de la sculpture qui lui vaut de nombreuses commandes lors de son arrivée à Paris. Parallèlement, il s’adonne à la peinture sur soie.

Son thème favori ? La femme, parfois représentée comme mère, d’autres fois en tant que divinité, ou tout simplement dans sa plénitude féminine.

En 1949, il déménage dans le sud de la France et devient le voisin de Marc Chagall qui va influencer son travail.

Vu cao dam est l’un des principaux peintres vietnamiens du XX ème siècle.

 

Nguyen Phan Chanh (1892-1984) est un peintre Vietnamien

Nguyen Phan Chanh est peintre de scènes typiques dans une tendance traditionnelle du Vietnam . D’une famille de lettrés, Nguyen Phan Chanh suit un enseignement traditionnel à Hué (ancienne capitale impériale du Vietnam 1802-1945), puis entre en 1925, l’année de sa création, à l’École des Beaux arts d’Indochine. Nguyen Phan Chanh obtient son diplôme en 1930. S’inspirant du monde rural dans son authenticité la plus profonde, il privilégie dans ses œuvres les couleurs de la terre (brun, noir, ocre) qu’il rehausse de blanc. S’il s’appuie sur les techniques traditionnelles de la peinture chinoise, peignant sur soie, apposant calligraphie et monogramme , il en renouvelle l’esthétique par l’application de couleurs en larges aplats, en une composition dense et robuste.

Nguyen Gia Tri (1908-1993) est un peintre Vietnamien

Gia Tri est originaire de la Province de Hà Tây. Il est diplômé de l’école des Beaux-Arts de l’Indochine.

Après avoir privilégié la peinture à l’huile, il se tourne vers la technique de la laque et porte à leur apogée les possibilités picturales et décoratives de cette matière.
Entre 1939 et 1945, le peintre Gia Tri produit un très grand nombre d’œuvres sur panneaux, paravents, portes.

Par ses incrustations à la coquille d’œufs, ses couleurs riches (or, rouge, jaune) où percent parfois quelques touches de Bleu de Prusse, l’artiste Gia Tri révolutionne véritablement l’art de la laque

LE VAN DE (1906-1966) est un peintre sud-vietnamien

Le Van De est un peintre sud-vietnamien qui a conçu le drapeau sud-vietnamien.

Il fut en charge des arts asiatiques à l’Exposition internationale de la presse catholique au Vatican en 1936.
Le Van De créa l’École nationale supérieure des Beaux-Arts à Saigon.

Luong Xuan Nhi (1913-2006)

Diplômé des beaux-arts d’Hanoï en 1937, est membre de la Société d’encouragement à l’art et à l’industrie, qui lui remet plusieurs prix, et l’un des fondateurs du Farta (Foyer de l’art annamite).De 1955 à 1981, il enseigne à l’université des beaux-arts d’Indochine tout en voyageant et exposant à l’étranger. On lui doit des paysages d’une belle palette, comme cette Rizière peinte à l’huile sur toile.

Nguyen Pham Chanh (1882-1984)

Il utilise la technique vietnamienne des aplats pour une oeuvre empreinte d’un esprit rural. Ses oeuvres sont aujourd’hui emblématiques du Vietnam.Célèbre pour son art de la peinture sur soie, Nguyên Phan Chanh est considéré comme créateur de la technique sur «soie lavée». Originaire de la province de Hà Tinh, au Centre, il était parmi les meilleurs étudiants de la première promotion (1925-1930), de l’Université des beaux-arts d’Indochine, à Hanoi.

Excellant au cours sa carrière, Nguyên Phan Chanh a été invité à donner des cours dans de nombreuses écoles et universités dont le lycée Buoi (lycée du Protectorat) et l’Université des beaux-arts de Hanoi, formant ainsi plusieurs générations de peintres du pays.

De son vivant, il était surnommé «peintre fécond» car il avait à son actif d’innombrables œuvres, dont 170 estimées comme de grande valeur. Il est le peintre ayant le plus d’œuvres exposées au Musée des beaux-arts du Vietnam.

Tran Phuc Duyen (1923-1993) est un peintre et laqueur Vietnamien

Tran Phuc Duyen est né en 1923 à Hanoi (Viêtnam). En 1946, il obtient le diplôme de l’École supérieure des beaux-arts de sa ville natale (laque traditionnelle). Dès lors, ses œuvres figurent parmi celles d’artistes représentatifs de la culture vietnamienne dans des expositions à Hanoï, Saïgon et à l’étranger (France, Italie, États-Unis). Il obtient sa consécration en 1950 lorsqu’un paravent décoré par lui est offert par le gouvernement de son pays au pape Pie XII à l’occasion de l’Année Sainte.

En novembre 1954, il s’installe à Paris et fréquente à l’École des beaux-arts l’atelier que dirige le peintre Souverbie. Les Parisiens le découvrent en 1963, lors de sa première exposition au “Club des 4 Vents”.

En 1968, Tran Phuc Duyen établit son atelier à Jegenstorf, près de Berne (Suisse). De 1964 à son décès en 1993, expositions et périodes de recherches et de réflexion se succèdent.

Les œuvres de Tran Phuc Duyen figurent dans des collections de musées et de particuliers.

Nguyen Gia Tri (1908-1993) sut porter à son apogée l’art de la laque

L’invasion du Vietnam par les Japonais en mars 1945 porte un coup à l’aura de la France et renforce l’esprit nationaliste vietnamien. Très vite l’armée du Vietnam commandée par Ho Chi Minh entre en conflit avec la France (1946-1954). Après Dien Bien Phu, scission du pays et en 1957 c’est le début de la seconde guerre du Vietnam.
Durant la première guerre du Vietnam, les artistes rejoignent le Nord et participent à la guerre patriotique, celle-ci est montrée d’une manière pudique. Ils glorifient les héros et l’unité nationale en participant à la propagande. Cependant, dans les années cinquante, certains artistes vont se lasser de la propagande et fonder le Mouvement d’Idées « Nhan Van Gia Pham ». Ils sont privés du soutien gouvernemental et retournent dans le Sud.

Les « Quatre Piliers du Temple » :

Bui Xuan Phai (1920-1988)

Issu de l’Ecole des Beaux-Arts qui a une influence déterminante dans la création du courant d’art moderne (il rejoint le mouvement « Nhan Van Gia Pham »). Il peint sur tous les supports d’une manière vigoureuse, cernant de traits noirs des scènes de rue, d’opéra traditionnel ou des portraits.

Duong Bich Lien (1924-1988), fils de mandarin, participe à la résistance mais, après les années soixante, se réfugie dans un art qu’il avait pratiqué avant la guerre. Il affectionne particulièrement les portraits.

Nguyen Sang (1923-1988) est un artiste peintre Vietnamien

Nguyen Sang est né dans la province de Tien Giang au Vietnam.

Ses médias préférés étaient la laque ponce et la peinture à l’huile. Bien que n’étant pas ouvertement politique, il était réticent et peu enthousiaste au sujet de la nouvelle société communiste dans ses peintures.

Le peintre Nguyen Sang s’est vu décerné à titre posthume le prix de Ho Chi Minh en 1996

Nguyen Tu Nghiem (1922-?)

 Il est le premier à intégrer des éléments de la culture traditionnelle dans sa peinture et, tout en admirant le travail de Picasso, Klee ou Miro, il cherche à traduire les spécificités de l’âme vietnamienne.
La guerre a fait d’horribles ravages et la peinture devient un miroir des horreurs et du chaos

La peinture vietnamienne du 20 ème siècle est recherchée depuis quelques années ainsi que les peintres chinois, du Tibet et tous les peintres français et étrangers ayant peint dans les pays asiatiques.

LES PEINTRES CHINOIS CONTEMPORAINS

Sanyu

Sanyu naît en 1901, dans une famille aisée de la province du Sichuan. Son père, peintre animalier spécialisé dans les lions et les chevaux, lui transmet les rudiments de son art. Son frère aîné, à la tête de l’entreprise familiale, l’encourage dans sa passion. Par un soutien financier important, il lui permet de suivre l’enseignement de Zhao Xi, calligraphe réputé, puis d’aller à l’Université de Shangaï, avant, enfin, de parfaire sa formation grâce à un programme de fin d’études qui va le mener au Japon, puis à Berlin et s’achever en France.

Sanyu s’installe en 1923 à Paris et, contrairement à ses contemporains Xu Beihong ou Lin Fengmian qui choisiront après un temps de rejoindre la Chine, et dont le travail fut alors célébré assez rapidement, il décidera quant à lui de pousser ses propres recherches dans ce cercle parisien qu’il trouve si stimulant, faisant ainsi de la France son port d’attache.

A partir de 1925, il expose régulièrement au Salon d’Automne (1925, 1928) mais également dans des galeries parisiennes. Il se voit également souvent sélectionné pour être exposé au Salon des Indépendants.

C’est à partir de 1929 que Sanyu commence réellement à peindre des nus sur toile, qui sont exposées dans les deux salles suivantes. La période 30-40 fut la plus féconde: affranchi de tout souci matériel, Sanyu peint avec un nouvel enthousiasme. Ses œuvres sont à la fois figuratives, paisibles et harmonieuses. À la fin des années quarante, ses créations se teintent d’un modernisme inattendu : ses nus deviennent à la fois graphiques et plus monumentaux

Son travail est alors remarqué par le marchand d’art averti, Henri-Pierre Roché (1879-1959), connu pour avoir soutenu très activement des artistes comme Pablo Picasso, Marcel Duchamp, Francis Picabia, Constantin Brâncusi, Marie Laurencin, Man Ray ou encore Jean Dubuffet. Ce dernier lui achète environs 111 tableaux et 600 dessins.

Tout en sortant ainsi l’artiste de l’anonymat, Henri-Pierre Roché lui donne les moyens financiers de se consacrer à son travail. Sanyu réalise à cette époque de nombreux nus avec une maîtrise de la représentation du corps humain qui, associée à une approche minimaliste et à une extrême inventivité, le font surnommer le «Matisse chinois».

Zao Wou Ki (1921 – 2013)

IL est est né à Pékin le 1er février 1920. En 1935 il réussit l’examen d’entrée à l’École des Beaux-Arts de Hangzhou où il est nommé lecteur après six ans d’études ; il réalise sa première exposition en 1941 à Chang-King.

C’est en 1948 qu’il décide de s’installer à Paris. Il fréquente alors l’Atelier d’Othon Friesz à l’académie de la Grande-Chaumière, ainsi que l’Ecole des Beaux-Arts. Il rencontre Sam Francis, Riopelle, Soulages, Hartung, Giacometti, Vieira da Silva.

En 1950 le poète Henri Michaux écrit un texte sur les premières lithographies de Zao Wou-Ki dans un volume intitulé Lecture de huit lithographies de Zao Wou-Ki. L’œuvre de Paul Klee vue à Berne en 1951 fait alors prendre à Zao Wou-Ki un tournant radical vers l’abstraction.

Zao Wou-Ki réalise en 1962 dix lithographies pour La tentation de l’Occident d’André Malraux. C’est ce dernier qui l’aide deux ans plus tard à obtenir la nationalité française.
En 1970 Zao Wou-Ki dirige le séminaire créé par le peintre Kokoschka au Festival de musique de Salzbourg.

La présentation d’un choix de quatre-vingts estampes de la donation Zao Wou-Ki a lieu en 1979 à la Bibliothèque Nationale, avec un numéro spécial des « Nouvelles de l’Estampe ».
En 1980, il est nommé professeur de peinture murale à l’École Nationale Supérieure des arts Décoratifs. En 1984, le peintre est promu officier de la Légion d’Honneur sur proposition du ministre de la Culture. En 1985, il donne des cours de peinture dans son ancienne école de Hangzhou à vingt-six jeunes professeurs venus des diverses académies de Chine.
L’année 1988 est celle de la parution de Autoportrait, autobiographie écrite en collaboration avec Françoise Marquet.

En 1993, Zao Wou Ki est promu commandeur de la Légion d’honneur par le Président de la République Française. En 1994, il est nommé lauréat du Praemium Imperiale Award of Painting du Japon. Le jury est composé de Mrs Jacques Chirac, Helmut Schmidt, Amintore Fanfani, Edward Heath, Yasuhiro Nakasone, David Rockefeller Jr. La remise du Prix impérial a lieu en octobre à Tokyo avec les autres lauréats, Henri Dutilleux (musique), Richard Serra (sculpture), John Gielgud (arts de la scène) et Charles Correa (architecture). En 1995, Zao Wou-Ki reçoit le Prix de Science pour l’Art, créé à Paris par la société LVMH (le prix est attribué à Steven Chu pour la Science).

En 1998, le peintre conçoit un panneau mural en céramique, réalisé à Sintra par Viuva Lameco Ceràmique pour la station de métro « Atlantic » à Lisbonne.
En 2001, Zao Wou Ki reçoit le Prix de la fondation Taylor.

Depuis 1941, les expositions des œuvres de Zao Wou-Ki se succèdent à un rythme soutenu dans tous les pays du monde, et dans les plus grands musées, présentant ses multiples talents de peintre, peintre-cartonnier, graveur, lithographe, illustrateur.

Zao Wou Ki est l’un des plus illustres représentants de l’abstraction lyrique. A travers son œuvre, il réussit la synthèse entre les moyens techniques de son héritage extrême oriental, et l’ambition plastique et poétique de l’abstraction lyrique occidentale.

Côte actuelle de Zao Wou Ki

Artiste pluridisciplinaire, Zao Wou-ki a produit de nombreux tableaux ainsi que des aquarelles mais également des gravures, des lithographies et des encres sur papier à partir des années 1970.

Les tableaux abstraits de Zao Wou Ki des années 1960 et 1970 sont les œuvres de Zao Wou-ki les plus recherchées sur le marché de l’art.

En vente publique, les grands formats datés des années 1960 obtiennent des prix de vente particulièrement élevés. Le prix d’achat record pour un tableau de Zao Wou-ki a été battu en 2018 avec un tableau de 1985 de 280 cm sur 1000 adjugé 49 518 900 € (Sotheby’s Hong Kong).

Les aquarelles, lavis et encres de Chine sont également très appréciés des acheteurs français et internationaux. En vente publique, les estimations et les prix d’achat débutent à 60 000 € et varient selon les formats et le type de composition.

Chu Teh-Chun (1920 – 1914)

Chu Teh-Chun naît en 1920 dans le Nord de la Chine. Il étudie à l’Ecole de Beaux-Arts de Hangzhou où il suit les leçons de Lin Fengmian à partir de 1935.

Cadet d’une famille de trois fils, Chu Teh-Chun (dont le grand-père et le père, tous deux médecins, sont amateurs et collectionneurs de peinture traditionnelle chinoise) entre, en 1935, à l’Ecole des Beaux-Arts de Hangzhou, dirigée par Lin Fongmien.En dehors des cours, il exécute plus de cinq cents aquarelles des paysages du lac de l’Ouest et passe ses soirées à peindre selon le style traditionnel avec l’intention de s’y consacrer entièrement. Mais l’Ecole n’ayant pas de section spécialisée dans ce domaine, il opte finalement pour la peinture occidentale.

Le 27 juillet 1937 survient la guerre sino-japonaise, provoquant l’exode des universités vers l’ouest de la Chine, jusqu’au Sichuan où professeurs et étudiants arrivent en 1940.

Ayant obtenu brillamment son diplôme de fin d’études en 1941, il est nommé aussitôt professeur assistant dans sa propre école, et professeur titulaire en 1942 à l’Université de Nankin repliée près de Chongqing. Durant cette période itinérante, Chu Teh Chun crée de nombreuses œuvres. En 1947, l’Université est de retour à Nankin ; Chu Teh-Chun effectue alors la descente du Yangzejiang, qui est pour lui une grande source d’inspiration. Il s’installe à Taipei en 1949, et devient professeur à l’Ecole d’Industrie, section architecture, en 1950. En 1951, il est professeur à l’Université Normale Nationale, où il enseigne la peinture occidentale.

Le 29 mars 1955, il embarque pour l’Europe, et après un mois de traversée par Hong-Kong, Saïgon, Ceylan, Port Saïd, Le Caire où il découvre l’art égyptien qui le passionne, Chu Teh-Chun s’installe à Paris. Il peint des paysages de Paris, dessine à la Grande Chaumière, visite le Louvre, les galeries et les expositions. Un voyage en Espagne lui fait découvrir le Prado et Goya, Tolède et les œuvres du Gréco. En 1956, il découvre « de visu » l’art abstrait, notamment lors de la rétrospective Nicolas de Staël, qui constitue pour lui un événement marquant, tout comme le sera en 1969 l’exposition du tricentenaire de Rembrandt à Amsterdam.
De 1956 à 1961, il rencontre ses premiers succès à Paris, et dès 1964, sa réputation se propage à l’étranger à l’occasion d’expositions au Carnegie Art Museum, à Pittsburgh, Jérusalem, Athènes, et en 1969, à la Biennale de Sao Paulo.

En 1976, il renoue avec la calligraphie qu’il a pratiquée dans sa jeunesse. C’est un plaisir qu’il mène désormais en parallèle à sa peinture.

En 1979, il retrouve son ancien maître Lin Fongmien qui expose au Musée Cernuschi ainsi que son ami le sculpteur Liu Kaiqu, venu à Paris avec une délégation d’artistes chinois. C’est à partir de ce moment que s’amorce pour lui un tournant : la reprise des relations avec les peintres restés en Chine continentale, anciens professeurs ou condisciples comme Wu Guangzhong ; cela aboutit en 1983 au voyage de Chu à Pékin, où il est invité par l’Union des Artistes de Chine. Auparavant, il siège au jury de l’Université chinoise de Hong Kong. Sa renommée, partie d’Occident, s’étend maintenant à l’Asie.

Le musée national d’Histoire de Taipei organise en 1987 une grande exposition rétrospective, lui permettant ainsi, pour la première fois depuis trente-deux ans qu’il a quitté son pays, de montrer l’ensemble de son œuvre.

Sur une initiative de Chu Teh-Chun et de Gérard Xuriguera, une exposition a lieu au Taiwan Museum en 1989, regroupant une cinquantaine d’artistes internationaux qui font donation de leurs œuvres à la fin de l’exposition.
En 1994, il expose à Singapour, puis au Canada : dans ce dernier pays a lieu l’exposition itinérante « Signes Premiers », avec Kijno et Riopelle. En 1997, une exposition itinérante organisée par l’AFAA, du Ministère des Affaires étrangères, est inaugurée à Pékin (Palais des Beaux-Arts), qui se poursuit ensuite à Hong Kong et Taipei, où elle se termine en octobre 1999.
Depuis lors, de nombreuses expositions et voyages ont eu lieu en France, en Chine, en Corée, en Indonésie. Plusieurs ouvrages consacrés au peintre paraissent.

Récemment, une exposition de peintures sur céramique a eu lieu à la Galerie de la Bouquinerie de l’Institut à Paris (mars-avril 2003).

Bibliographie :

– Etude sur la peinture de Chu Teh-Chun dans Cimaise, par Georges Boudaille, n° 64, Mars-juin 1963.
– Monographie sur Chu Teh-Chun, par Hubert Juin, éditions Musée de Poche, Paris, 1979.
– Etude sur la peinture de Chu Teh-Chun dans Cimaise, par Gérard Xuriguera, n°159, 1982.
– Monographie sur Chu Teh-Chun, par Pierre Cabanne, éditions du Cercle d’Art, Paris, 1993.
– Overseas Chinese fine Arts : Chu Teh-Chun, by Liao Chun-Fan, éditions Artist, Taipei, Taiwan, 1999.
– Monographie sur Chu Teh-Chun, par Pierre Cabanne, texte bilingue (français/anglais), éditions Flammarion, Paris, 2000.
– Chu Teh-Chun, monographie, avant propos par Pierre Restany, texte bilingue (français/anglais), éditions Galerie Enrico Navarra, Paris, 2000.
– Biographie de Chu-Teh-Chun en chinois par Zu Wei, éditions Wen-Hui, Shangai, Chine, 2001.

Oeuvres figurant dans des collections publiques  :

– Densité, Musée d’art contemporain de la Ville de Liège, Belgique.
– Composition abstraite, Musée d’art moderne de la Ville de Paris.
– Composition abstraite, Musée d’art contemporain, Dunkerque, France.
– L’odeur du ciel, Musée des beaux-arts André Malraux, Le Havre, France.
– Lithographies, Bibliothèque Nationale, Paris.
– Lavis (encre sur papier), Musée Cernuschi, Paris.
– Composition abstraite, Fonds National d’Art Contemporain, Paris.
– L’été, Fonds départemental d’art contemporain du Val-de-Marne, France.
– Petit format, Musée Hyacinthe Rigaud, Perpignan, France.
– Composition abstraite, Musée Bertrand, Châteauroux, France.
– Mondes nés du bleu, acquisition du Patrimoine National, Paris, 2000.
– Lithographie, Musée National, Dacca, Bengladesh.
– Composition abstraite, Musée de Cuauhtemoc, Chihuahua, Mexique.
– Lithographie, Musée Olympique, Lausanne, Suisse.
– Une vive lenteur, Taipei Fine Art Museum, Taipei, Taiwan.
– Le soir ailleurs, La saison des frimas, Formes informes, Taiwan Museum of Art, Taichung, Taiwan.
– Textures ignorées, Guangdong Museum of Art, Canton, Chine.

LES PEINTRES JAPONAIS CONTEMPORAINS

Toshimitsu Imaï

Après ses études traditionnelles, Imaï entre en 1948 à l’Académie des Arts de Tokyo. En 1951, il reçoit le prix Kansai-Shinseisaku et en 1952, le prix du 15e Salon Shinseisaku. En 1952, Imaï se rend à Paris où il s’inscrit à l’Académie de la Grande Chaumière et à la Sorbonne pour y étudier l’histoire médiévale et la philosophie. En 1953 et 1954 il expose à Paris au Salon de l’Art Sacré. Il fréquente le critique Michel Tapié et sa peinture, jusque là proche du Fauvisme, devient abstraite. Mais il intègre dans son travail des motifs figuratifs, des poèmes, des textes.

En 1956, il organise dans son pays une exposition de groupe où figurent à ses côtés Sam Francis et Georges Mathieu. Il devient ainsi l’initiateur du Japon à l’art occidental, surtout à l’art informel. Sans adhérer formellement au groupe Gutaï, il est en contact fréquent avec les membres le groupe, et s’en fait l’ambassadeur en France.

À partir de 1956, le galeriste Leo Castelli vend ses œuvres à New York, de même qu’à partir de l’année suivante la Galerie Stadler à Paris. Il obtient des succès internationaux à la Biennale de São Paulo en 1953 et à la Biennale de Venise en 1960. En 1962, il est couronné par le Prix de la 5e exposition d’art contemporain japonais et le Musée d’art moderne de Tokyo lui achète plusieurs toiles.

À partir des années 1970, Imaï fait souvent le voyage de Paris. En 1982, il est exposé au Centre Georges Pompidou ; en 1984, il fonde l’Association des artistes japonais contemporains.

Key Sato

Né au japon en 1906, Key Sato fait un premier séjour à Paris de 1930 à 1934, où il sera élève à l’Académie Colarossi.

Il figura parmi les peintres de l’école de Paris et de la seconde vague de l’abstraction lyrique.

A son retour au Japon, le jeune artiste devient membre fondateur de l’association d’artistes « Shin-Seisaku Kyokai » (Nouvelles oeuvres). Sato sera également membre du comité du Musée d’Art Moderne de Kamakura. En 1952, il revient à Paris, son fils, le peintre Ado, le rejoint en France.

Installé à la Cité Falguière dans un atelier face à celui de Serge Charchoune.

Il participe à de nombreuses expositions personnelles, notamment à la Galerie Jacques Massol ainsi qu’à de nombreuses expositions collectives (salons et biennales, Paris, Venise, Menton, New-York, Sao Paulo, Tokyo, Réalités Nouvelles, etc.).

Expositions collectives

1926-1929 Salon national de Tokyo.

1931-1933 Salon d’automne à Paris.

1951 Musée Carnegie de New York.

1952, 1964 Exposition de Carnejie international de Pittsburgh.

1957 Exposition internationale de Carrare dont il obtient le Premier Prix de Gravure.

1958 Artistes Japonais, Musée Galliera à Paris

1960 Trentième Biennale de Venise.

1963 Exposition Art japonais d’avant-garde, à Milan, Biennales de Tokyo et de São Paulo, Premier Salon international des Galeries Pilotes, Lausanne.

1964 Biennale de Menton dont il obtient un prix.

1965-1966 exposition itinérante Nouvelles Peinture et Sculpture Japonaises, Musée d’Art Moderne de New York, et grands musées américains.

depuis 1955 Salon de Mai à Paris.

depuis 1969 Salon des réalités nouvelles à Paris.

Expositions personnelles

1934, 1951, 1954 à Tokyo.

1954 galerie Mirador à Paris.

1959, 1960, 1961, 1964, 1968, 1970, 1979 galerie Jacques Massol, Paris.

1964 galerie Hamilton, Londres.

1965 New York World House Gallery, New York.

1968, 1971 galerie Cavalero, Cannes.

1970 Esch-sur-Alzette Luxembourg

1975, galerie Convergence Nantes..

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA 3.0. Source : Article Key Sato de Wikipédia en français (auteurs)

Takesada Matsutani

Takesada Matsutani est né en 1937 à Osaka (Japon). Adolescent, il fréquente l’école d’art municipale de sa ville natale ; il y étudie la peinture traditionnelle japonaise et la technique du pigment et de la colle à os (Nihonga). Atteint de tuberculose, il passera huit années de sa vie chez lui, le plus souvent alité. De l’expérience de cet isolement, il tirera ses premiers croquis.

Très tôt, il recevra la double influence de la culture traditionnelle japonaise et de l’art occidental. Le surréalisme le marquera, puis l’art informel introduit au Japon par la critique d’art Michel Tapié.

En 1959, Sadamasa Motonaga le met en contact avec le groupe Gutaï, groupe qu’il va rejoindre ; Matsutani prend une part très active dans ce premier mouvement d’avant-garde japonais de l’après-guerre affilié à l’art occidental, premier mouvement japonais à connaître un succès international et qui ouvrit la voie à l’art contemporain de ce pays. En 1966, l’artiste part étudier à Paris. Il entre l’année suivante dans l’Atelier 17 que mène Stanley William Hayter, dont il deviendra l’assistant en 1969.

Takesada Matsutani ne quittera plus la France. Il travaillera un temps auprès de Kumi Sugaï. Depuis la fin des années 1970, il conçoit régulièrement des installations qui expriment ses mêmes interrogations que dans ses toiles ou ses estampes. Dans ce dernier domaine, s’il est un magnifique graveur, il réalise également des lithographies (second prix de la Triennale d’Osaka en 1990) et participe à l’aventure du livre illustré moderne auprès de poètes contemporains ou illustrant des textes anciens.

L’art de Takesada Matsutani, subtile, poétique et universelle, conjuguent des interrogations spirituelles sur l’espace et le temps. Ses outils de prédilection sont la colle et le crayon graphite qui lui permettent de nous faire capter des moments d’éternité. A partir des deux dimensions de la toile ou du papier, l’artiste conçoit des reliefs de colle vinylique qui laissent leur part au hasard. Le rythme austère et répétitif du passage du crayon ou du pinceau est brisé par les boursouflures créées par la colle. Le silence se tient là, la vie, la grâce de la lumière, son mystère, le calme, la légèreté et l’essence des choses.

On ne compte plus les expositions personnelles de Takesada Matsutani et les expositions collectives majeures auxquelles l’artiste a participé, en France et dans le monde (Europe, Amérique, Japon). Dans le domaine de l’estampe, ses gravures côtoyèrent par exemple celles de Chillida, Miro ou encore Tapiès au Musée de Louvain en 1986.

De nombreuses institutions internationales comptent des oeuvres de l’artiste dans leur collection (le Musée d’Art de Lodz, le Musée d’Art Contemporain d’Helsinki ou la National Gallery of Art de Washington, etc).

Comment faire estimer gratuitement un tableau, une peinture d’Indochine, de Chine ?

Dans un premier, il est nécessaire de procéder à l’estimation gratuite de votre peinture, de votre objet d’art ou de votre collection d’objets anciens afin de déterminer une valeur.

Quels sont les critères que les experts utilisent pour vous communiquer une estimation ?

Voici quelques éléments nécessaires à l’estimation gratuite de vos tableaux et dessins anciens, antiquités, objets d’Asie, meubles anciens, livres et gravures etc.

Présence d’une signature
La signature du peintre présente des analogies avec la présence de l’estampille dans l’ébénisterie et la menuiserie. Il faut attendre l’année 1743 pour que l’estampille se généralise sur les meubles. Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, selon les nouveaux règlements de la corporation, la marque individuelle de l’ébéniste doit figurer avec la marque collective de la corporation.
Jusqu’à la renaissance, les oeuvres sont souvent anonymes et il faut attendre la seconde moitié du XVIII ème siècle avec le développement du marché ainsi que la création des salons officiels de peinture et de sculpture pour voir apparaitre des oeuvres signées et datées. François Boucher ou Joseph Vernet, peintres à la mode  au 18 ème siècle utilisent leur nom pour valoriser leur travail. On assiste alors la construction d’une identité artistique par la présence d’une signature ou d’un monogramme.La forme cursive s’impose et se rapproche de la signature manuscrite de l’artiste. Parfois, avec la signature de l’artiste et la date on peut lire pinxit, delineavit, fecit, faciebat ou invenit.
Mais c’est au XIX ème siècle que la signature devient un élément essentiel d’appréciation de l’oeuvre en jouant un rôle dans l’évaluation financière et dans l’authentification.
Parfois dissimulées dans la composition, elle peut apparaitre sous forme d’un monogramme accompagné d’une date et d’une localisation.
La présence d’une signature ou d’un monogramme sur une toile ancienne, d’une estampille sur une commode ou un siège ne rend pas l’oeuvre authentique car rien n’est plus simple que d’imiter une signature ou une estampille; seul l’expérience et l’oeil d’un expert permet de déterminer si les marques et signatures sont authentiques.

Les dimensions de votre oeuvre
Les dimensions de votre tableau sont essentielles pour l’estimation de votre oeuvre; veuillez nous communiquer les dimensions « hors cadre » de votre peinture. Pour l’estimation d’une sculpture, veuillez nous communiquez la hauteur ainsi que la longueur du socle.

La description de votre oeuvre
Veuillez nous communiquer tous les éléments en votre possession concernant la provenance:
Achat en vente aux enchères, chez un antiquaire,  succession, don…
Le titre de l’oeuvre
Les expertises déjà réalisées (assurance, héritage)
Tous éléments susceptible de nous aider dans l’évaluation

Les photos de votre oeuvre
Pour permettre à nos experts de vous communiquer une estimation réaliste, quelques conseils pour prendre les photos de votre oeuvre :
Prendre votre peinture de face
La signature en plan large
Des détails de votre tableau
Le dos du tableau et toutes mentions manuscrites et étiquettes d’expositions

Restaurations anciennes
L’état de conservation est un élément essentiel d’appréciation d’un tableau, d’une oeuvre d’art.
Il faut identifier les restaurations anciennes, les repeints. Il faut aussi s’assurer qu’il s’agit ou non de la toile d’origine (rentoilage, transposition etc).
Présence d’un vernis
Le vernis est en une résine naturelle transparente parfois teinté avec des pigments naturels. Auparavant, il était fabriqué à partir de résine naturelle et jouait un rôle esthétique et protecteur de l’oeuvre; il ravive les couleurs, accentue la profondeur et protège l’oeuvre des poussières, de la lumière excessive et des polluants.
Avec le temps, le vernis jaunie mais son rôle est essentiel dans la conservation des tableaux anciens.
L’encadrement
Le cadre fait partie intégrante de la peinture, et il joue un rôle essentiel dans la mise en valeur de celle – ci.
Il permet également de protéger la peinture contre les dommages.
Les cadres anciens du 17 ème et du 18 ème sont sculptés et dorés. Au 19 ème, ils sont moulés et décorés d’éléments en stuc ou plâtre.

Comment sont déterminées les estimations ?

L’un de nos spécialistes en antiquités et objets d’art va estimer votre objet en le comparant dans un premier temps à des objets similaire déjà présentés et vendus dans une vente aux enchères en France.

Puis avec l’ensemble des éléments fournis (nom de l’artiste, présence d’une signature, dimensions de l’oeuvre, état de conservation), nous pourrons analyser votre tableau, votre peinture, votre objet d’art et sous 48h, vous recevrez par mail une première estimation gratuite de vos objets d’art et de collection.

Nos spécialistes ont bien évidemment une parfaite connaissance des mécanisme du marché de l’art.

Dois-je me déplacer avec mon tableau, ma peinture d’Indochine, de Chine ou du Japon pour obtenir une estimation ?

Dans un premier temps, faites nous parvenir le formulaire d’estimation gratuite en ligne pour une évaluation confidentielle de vos objets d’art et de collection dans les plus brefs délais.

Envoyez-nous vos photos à partir de votre ordinateur ou de votre téléphone

Si vos photos sont trop nombreuses ou trop lourdes, envoyez nous directement votre demande en cliquant sur ce lien contact@art-estimation-bordeaux.com

Combien coûte une estimation d’une peinture ou d’une œuvre d’art  ?

L’estimation de vos tableaux et objets d’art est totalement gratuite mais il ne vous sera délivré aucun document écrit.

Les valeurs communiquées sont donc indicatives et elles ne peuvent, en aucun cas, être reproduites, diffusées ou utilisées à toutes fins. D’autre part, cet avis est donné sous réserve d’une expertise visuelle des objets d’art concernés.

Comment faire expertiser gratuitement un tableau, une peinture d’Indochine, de Chine ?

Pour confirmer l’estimation qui vous a été communiquée par mail par notre service d’estimation, il faut procéder à l’analyse visuelle de vos objets d’art.

Comment notre expert réalise t’il l’expertise visuelle d’une œuvre d’art ?

L’expert qui sera en charge de l’estimation de vos objets d’art et de collection doit se munir d’outil comme une loupe éclairante, une lampe de Wood pour mettre en évidence une signature apocryphe, des restaurations anciennes, des repeints etc.

D’autre part, l’expert doit aussi s’appuyer sur une documentation spécifique : catalogues raisonnés de chaque artiste, publications universitaires, travaux de recherches, catalogues de vente aux enchères. Parfois, un déplacement dans une fondation, dans une bibliothèque s’avère nécessaire pour consulter des ouvrages rares (Fonds patrimoniaux)

Il peut également consulter les sources disponibles sur Internet sur les bases de données des musées nationaux, des galeries d’art ou des fondations étrangères.

Dois-je me déplacer avec mon tableau, ma peinture d’Indochine, de Chine ou du Japon pour faire procéder à une expertise ?

Nous pouvons vous recevoir chaque jour sur rendez-vous à notre bureau pour une expertise gratuite et confidentielle.

Si vous ne pouvez pas vous déplacer ou transporter les oeuvres concernées, nous pouvons nous charger du transport des oeuvres.

Nous pouvons également effectuer un déplacement à votre domicile (sous conditions).

Comment faire authentifier mon tableau, ma peinture d’Indochine, de Chine ou du Japon ?

Notre expérience du marché, la parfaite connaissance des procédures d’authentification nous permettent d’authentifier les oeuvres soumises et obtenir auprès des comités les certificats nécessaires à la mise en  vente de vos tableaux,sculptures, antiquités asiatiques et objets d’art.

N’hésitez pas à nous contacter afin de assister pour l’expertise et la mise en ventes de vos peintures, sculptures et objets de collection.