Sa mère était alsacienne. Son père, d’origine dauphinoise, faisait fonction de chef de bureau au ministère de la Guerre. Après avoir obtenu sa licence en droit, Pierre Bonnard se présente sans succès au concours d’entrée dans l’administration de l’enregistrement. On le trouve ensuite employé chez un substitut, mais il ne tarde pas à opter pour la peinture et entre à l’École des Beaux-Arts ; s’étant présenté, en 1889, au Concours de Rome, il échoue. Le véritable lieu de sa formation sera l’académie Julian, qui vient d’être fondée. Il y rencontre – ses amis pour toute la vie – Édouard Vuillard et Ker Xavier Roussel, Maurice Denis et Paul Ranson, Félix Vallotton et Henri Ibels, Paul Sérusier.

En octobre 1888, Paul Sérusier, revenant de Pont-Aven, montre à ses camarades, peint sur une planchette de bois (un couvercle de boîte à cigares), le Paysage du Bois d’Amour, exécuté sous la direction de Gauguin. De cette œuvre-manifeste, Pierre Bonnard et ses amis feront leur « talisman », chacun l’interprétant à sa manière. Le poète Henri Cazalis, l’ami de Stéphane Mallarmé, les baptisera du nom de Nabis (prophètes en hébreu). Bonnard, pour sa part, renonce rapidement aux gris tristes et froids dont il avait appris de son patron Jules Lefebvre à composer sa palette, sous prétexte de distinction ; il se lance joyeusement dans une transposition du monde tangible fondée sur l’irisation du coloris, la vivacité du trait, les libertés de perspective. Les estampes japonaises l’enchantent et on le surnomme « le nabi japonard ». On l’a également qualifié de « post-impressionniste » ; il admirait en effet Claude Monet et Auguste Renoir et, sans toutefois les imiter, subissait la loi d’une filiation subtile.

La première œuvre que le public ait connue de lui fut, en 1890, l’affiche lithographique France-Champagne. Parmi les passants qui la remarquèrent, il y eut, principalement, Henri de Toulouse-Lautrec. Ce fut Bonnard qui le présenta à son imprimeur : Ancourt. Le fameux Moulin-Rouge de Toulouse-Lautrec ne sortit que deux années après des presses de celui-ci. Au dire de Thadée Natanson, le « petit Lautrec » s’était donné beaucoup de mal pour découvrir l’auteur de cette France-Champagne « dansante et dorée », en jaune, rose, orangé, noir.

Pierre Bonnard n’a jamais considéré comme accessoire la partie graphique de son œuvre. « À cette époque, a-t-il écrit, j’avais personnellement l’idée d’une production populaire et d’application usuelle : gravures, meubles, éventails, paravents, etc. » C’était le temps de l’art social, prêché par William Morris, des idées généreuses que Bonnard n’a jamais reniées et que seules les circonstances l’ont empêché de traduire, autant qu’il l’aurait voulu, en actes. En dehors de nombreux croquis et dessins, son œuvre comporte tout un ensemble de travaux lithographiques (en couleurs ou en noir), affiches, livres et revues illustrés.

                                                                        

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