Stanislas Lépine s’installe à Paris en 1855. Il se marie vers 1859 et entre en 1860 dans l’atelier de Jean-Baptiste Camille Corot, dont il copie certains tableaux. Principalement peintre paysagiste, il a beaucoup peint Paris et la Seine, ainsi que la Normandie. Il rencontre Fantin-Latour qui, plus d’une fois, dut lui venir en aide financièrement. Inconnu à son époque, il reste toujours à l’écart de toute vie de groupe.

Paris, le pont des Arts, peint entre 1878 et 1883, et La Vue de la Seine et du Trocadéro sont, par bien des aspects, représentatifs de l’art de Lépine, peintre inconditionnel de Paris et tout particulièrement des quais de la Seine. Dans ces paysages au sein desquels la figure humaine est souvent pratiquement exclue ou réduite à l’état de pictogramme, Lépine aimait à jouer de tons gris délicats qui lui suffisaient pour noter avec exactitude la qualité de la lumière. Sa palette est ainsi plus claire que celle des peintres de l’école de Barbizon et l’on considère souvent Lépine, avec Eugène Boudin, Adolphe-Félix Cals et Johan Barthold Jongkind, comme un précurseur des impressionnistes, avec lesquels il exposa en 1874 à la Première exposition des peintres impressionnistes . Stanislas Lépine expose au Salon de 1859 à 1880, et au Salon des artistes français de 1881 à 1889.

Il s’installe à Montmartre dès sa jeunesse et y passe toute sa vie. Il habite successivement au no 20 chaussée de Clignancourt (rue de Clignancourt aujourd’hui), puis rue des Rosiers, rue de la Fontenelle (1870-1887) (ces deux rues forment depuis 1907 la rue du Chevalier-de-La-Barre) et enfin au no 18 rue de Clignancourt. Il peint, comme le dit Coriolis, alias Georges Lecomte « non pas le Montmartre bruyant des boulevards extérieurs, mais les cours isolées, retirées, les vieux murs, les venelles à jardinets et à lanternes, à passants rares… ». Stanislas Lépine fait partie de ceux qui viennent rechercher à Montmartre la fraîcheur du petit village provincial qui vit encore au rythme des saisons, de la traite des chèvres et des vaches, où les légumes et les fleurs se cueillent au jardin et ne s’achètent pas à l’étal du marchand. Les fiacres et les coches ne montent pas encore la Butte. Dans ses toiles, les rues respirent le calme et la douceur de vivre. Il peint la rue Saint Vincent, la rue Cortot, la rue des Saules, la rue de l’Abreuvoir.

Le comte Armand Doria (en) le prend sous sa protection, ainsi qu’Adolphe-Félix Cals, en les accueillant dans son château d’Orrouy.

Il meurt le 28 septembre 1892 dans son appartement parisien et ses obsèques ont lieu à l’église Saint-Pierre de Montmartre.

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