Un record mondial Samedi après midi à Bordeaux pour un tableau ancien découvert par LE CABINET D’EXPERTISE ALEXIS MARECHAL 

Le n° 14 de la vente aux enchères qui se déroulait hier après midi à Bordeaux
« Nature morte au trophée de gibier, fruits et perroquet sur fond de niche » par Alexandre François Desportes (1661-1743),
estimée 150.000/200.000 euros a atteint la somme record de 2.029.500 euros (frais inclus).
Ce tableau totalement inédit, probablement commandé par le régent, a été découvert par Alexis
Maréchal, Expert en tableaux et objets d’art, partenaire de la Maison de vente Briscadieu.
Dans une salle comble, ce tableau d’exception a suscité une vive bataille d’enchères
entre collectionneurs et professionnels du marché de l’art international.
La plus haute adjudication pour une œuvre de François Desportes remontait à 1995,
pour une paire de tableaux vendue à 695.000 euros, alors que le prix le plus élevé pour une huile de
Desportes était jusqu’alors de 396.000 euros

 » Cette nature morte de la main de François Desportes se hisse au plus haut niveau de son art et constitue sans nul doute l’un des chefs-d’œuvre de l’artiste. »

Historique : Probablement vente, Paris, Etude Delestre, expert Féral, 23 janvier 1888, n° 15 : « Nature morte de fruits et gibier mort, hst, signée Desportes et datée 1716. Des pommes, des oranges, des grenades, et autres fruits dans une vasque de marbre ; au dessus, des canards, une perdrix, un lapin suspendus en haut d’une niche cintrée » ; collection particulière.

Lundi 21 septembre 2020 12:30

Bordeaux. Estimé à 150 000 €, un tableau de François Desportes adjugé à deux millions d’euros aux enchères

photo le précédent record de vente pour une œuvre de françois desportes avait été établi en 1995, lorsque deux tableaux avaient été acquis pour 695 000 €. © pixabay / daniel_b_photos

Le précédent record de vente pour une œuvre de François Desportes avait été établi en 1995, lorsque deux tableaux avaient été acquis pour 695 000 €.© Pixabay / Daniel_B_photos

Peinte en 1716, une nature morte de l’artiste François Desportes a été l’objet d’une rude bataille entre plusieurs enchérisseurs dans l’hôtel des ventes de Bordeaux (Gironde), samedi 19 septembre. Un acheteur a déboursé plus de deux millions d’euros pour l’acquérir, soit plus de treize fois son prix estimé.

En décidant de vendre le tableau Nature morte au trophée de gibier, fruits, et perroquet sur fond de niche, peint en 1716 par l’artiste François Desportes, ses propriétaires ne s’attendaient pas à un tel engouement.

Présenté à l’hôtel des ventes de Bordeaux (Gironde) samedi 19 septembre, il a été adjugé à plus de deux millions d’euros, frais compris. Bien plus que son estimation initiale, qui s’élevait à 150 000 €, comme le rapporte France 3 Nouvelle-Aquitaine.

Plusieurs raisons ont été avancées par le commissaire-priseur Antoine Briscadieu pour expliquer ce montant record. Tout d’abord, cette nature morte aurait fait partie des collections du petit-fils de Louis XIII, le Régent Philippe d’Orléans. Ensuite, elle est « considérée comme le chef-d’œuvre de l’artiste».

« Le chef-d’œuvre de l’artiste »

Un chef-d’œuvre inédit, car les amateurs d’art avaient perdu sa trace depuis une précédente vente, en 1888. Enfin, la vente avait à l’origine été annoncée en mars, puis repoussée à cause du confinement, attisant probablement la convoitise des collectionneurs, décrypte la chaîne de télévision régionale.

« Cinq enchérisseurs, issus du grand commerce mais aussi des particuliers, notamment français, se sont affrontés dans une bataille d’enchères frénétique. En moins de 5 minutes, le tableau a décuplé son estimation haute de 200 000 € pour atteindre 2 029 500 € frais compris (1 650 000 € au marteau) », détaille le commissaire-priseur Maître Antoine Briscadieu pour Sud Ouest.

Le dernier record pour une œuvre du peintre François Desportes remonte à 1995, lorsque deux tableaux avaient été adjugés pour 695 000 €, note France Bleu. Les ventes aux enchères qui franchissent le million d’euros sont de plus en plus fréquentes hors de Paris. « Les acheteurs sont sensibles à la proximité des maisons de ventes de province, qui leur permettent d’avoir une grande confiance dans la provenance des œuvres », précise le commissaire-priseur à France 3.

avec NG   Ouest-France