Exposition-dossier du musée des Beaux-Arts en partenariat avec la DRAC Aquitaine et le Centre Pompidou présentée dans l’aile nord du musée du 15 mai au 24 août 2014 (entrée libre).
Né à Munich, le 13 avril 1901, Wilhelm Fedor Löwenstein fait ses études à l’école des arts décoratifs de Berlin, puis à l’académie des beaux-arts de Dresde où Oscar Kokoschka enseigne de 1919 à 1924. En 1923, il rejoint la France et s’installe à Paris.
En 1936, il adhère au groupe des Surindépendants et expose au salon annuel du groupe à la Porte de Versailles de 1936 à 1939. C’est à cette époque qu’il rencontre André Lhote qui influencera durablement son arts.
Les trois oeuvres présentées ici faisaient partie d’un envoi que Fédor Löwenstein destinait à une galerie américaine. Le 5 décembre 1940, date d’une importante opération de saisies dans le port de Bordeaux (au cours de laquelle sont également confisqués des biens appartenant au collectionneur et mécène sir Edouard James, ami de Salvador Dalí), elles sont saisies. Elles sont envoyées au Jeu de Paume, à Paris, dans la « Salle des martyrs » où étaient reléguées les oeuvres au style réprouvé par l’esthétique nazie.
Ce n’est que fin 2010 que le rapprochement entre ces œuvres aujourd’hui au musée national d’art moderne et la saisie Löwenstein de Bordeaux est établi. Ce sont des MNR (musées nationaux récupération) présentés au public pour la première fois depuis cette saisie.
Visite commentée de l’exposition le samedi 28 juin à 14 h 30 (3 euros)
En marge de l’exposition un après-midi conférences et cinéma est organisé le mercredi 11 juin :
Conférences à partir de 13 h 30, Athénée municipal Joseph Wresinski (entrée libre) :
– Fédor Löwenstein avec Didier Schulmann, conservateur du patrimoine au Musée national d’art moderne/bibliothèque Kandinsky,
– La vie artistique sous l’Occupation avec Stéphane Guégan, conservateur du patrimoine au musée d’Orsay
– Le rôle de Rose Valland au moment des spoliations avec Emmanuelle Polack, chercheur associé à l’Institut National d’Histoire de l’Art.
– Fédor Löwenstein avec Didier Schulmann, conservateur du patrimoine au Musée national d’art moderne/bibliothèque Kandinsky,
– La vie artistique sous l’Occupation avec Stéphane Guégan, conservateur du patrimoine au musée d’Orsay
– Le rôle de Rose Valland au moment des spoliations avec Emmanuelle Polack, chercheur associé à l’Institut National d’Histoire de l’Art.
Cinéma à 17 h 30, Utopia, (tarif Utopia) :
– Projection de Parce que j’étais peintre : L’art rescapé dans les camps nazis. Film documentaire, 2014 (projection précédée d’une présentation de Hélène Camarade, professeur à l’Université Bordeaux Montaigne, auteure de Ecritures de la résistance. Le journal intime sous le Troisième Reich (Presses universitaires du Mirail, 2007, Prix Pierre Grappin).